Monday, November 9, 2020

Une boîte de toit pour 15$

 


L'an dernier j'ai pris la peine d'installer un rack de toit sur le Ninja Gris. Princess Auto offre un excellent item à un prix abordable soit autour de 150$. La grosseur était parfaite pour contenir mes panneaux solaires mais pas bien plus.

Pendant mon voyage l'hiver dernier j'y gardais ma pelle et mes sacs de poubelles lors de mes excursions dans le désert avec le regret de ne pas avoir acheté l'extension de 21 pouces pour un maigre 50$ de plus. 3 voyages pour rien chez Princess Auto plus tard, because rupture de stock, je me suis tanné et j'ai commandé sur leur site en ligne cet été. Je suis passé de trop petit à immense en quelques coups de tournevis.

La valise à 15$ crasse incluse

Mes panneaux solaires se trouvaient soudainement perdus dans une mer de support de toit comme une coquille de noix dans l'océan. J'avais maintenant de la place pour un petit coffre de toit. Pour ceux et celles qui me connaissent, j'aime pas trop l'ordinaire. Pourquoi faire comme tout le monde quand on peut y aller avec style. Après tout, c'est des valises qu'on met sur un toit.

Après un bon nettoyage.

J'ai trouvé le spécimen parfait sur Marketplace. Bonne grosseure, complète, pas cher à 15$, vintage mais magané. Je voulais pas faire des trous et exposer aux quatres vents un exemplaire bien conservé. J'ai néttoyé et conditionné le cuir presque centennaire pour finir avec un enduit au silicone Dubbin. J'ai ensuite mis une couche ou trois de Tremclad sur la partie tissu dégueulasse. L'intérieur a été vaporiser avec un genre de Linex à la kékanne.


Des trous on été percés dans le fond non seulement pour permettre d'attacher la valise au rack de toit mais aussi pour évacuer l'éventuel infiltration d'eau. On s'entend que je n'ai aucun espoir qu'elle soit étanche, surtout par grosse pluie sur l'autoroute.

La nouvelle attache garde le tout bien fermé.

La valise a été fixé avec le principe Gilles Lauzon (Pourquoi mettre un clou de finition quand tu peux mettre cinq vis à bois.) en doublant chaque point d'attache avec deux tie wraps. Je crois qu'il y a de la place pour une troisième. On veut pas tuer personne derrière nous à 110 km/h. J'ai rajouté un attache neuve qui se barre avec un mini cadenas. L'idée étant d'empêcher qu'elle s'ouvre en roulant plus que de sécuriser son contenu, la quincaillerie d'origine est loin d'être à la hauteur de la tâche.


Je n'ai aucune intention de mettre quoi que se soit de valeur là-dedans. Mais c'est très pratique pour des cossins sans trop de valeur qui prennent de la place et c'est une façon de sortir ses vidanges du désert avec style. Sa vie ne sera pas éternelle mais pour 15$, je m'en balance pas mal. Mes plans futurs sont d'en trouver une autre plus petite pour combler le trou juste à côté.

Étant nomade à temps plein, je trouve cool l'idée d'avoir des valises attachées en permanence sur le toit, après tout je suis toujours en voyage. L'autre avantage, minime mais non négligeable, ça va démarquer le Ninja Gris des milliers d'autres Dodge Caravan grise. Si vous voyez la valise jaune sur le toit, oui c'est bien moi.

Bonne Route

Gerry :)




Monday, November 2, 2020

Reconnaissance de la vanlife, on existe!

 

Effectivement ça fait un bout qu'on existe mais l'industrie du tourisme et les municipalités ne savent que trop faire de nous. Des bougons, des cheaps, des marginaux ou une mode qui va passer. L'été dernier a démontré que le vanlife est loin d'être une mode passagère. Bien que la majorité des adeptes sont des gens respectueux, chaque groupe a son lot d'épais comme ont a pu voir.

L'explosion de tourisme autonome de la dernière saison, poussée par la situation pandémique, a pris beaucoup d'endroits avec les culottes à terre. D'autres ont été plus vite sur le piton mais c'était quand même pas évident pour eux non plus.

La semaine dernière j'ai été invité à une télé-conférence avec le CIRADD sur le sujet de la vanlife avec 3 autres intervenants du milieu. Le CIRADD est un centre de recherche en ďéveloppement durable relié au CEGEP de la Gaspésie et des Îles. Les municipalités de la région ont demandé au CIRADD d'étudier la question du vanlife afin d'être mieux préparées pour la saison prochaine et de trouver de possible piste de solution.

La première rencontre fut notamment une séance d'éducation pour le CIRADD afin de définir c'est quoi exactement le vanlife. Une belle surprise pour moi. Je m'attendais plus à une discussion sur le boondocking qui est également pratiqué de ces temps-ci par le club des génératrices et des bungalows sur roues genre fifth wheel et compagnie. Pas du tout. La discussion visait expressement la vanlife.

Le CIRADD ne s'est pas limité à vouloir comprendre la vanlife. Des questions furent également posées sur nos préoccupations, besoins et enjeux. Il y avait quelques opinions divergentes autour de la table, une idée de s'enregistrer comme nomade au niveau provincial ne me plait pas du tout, mais un brainstorming c'est jamais mauvais et ça n'engage à rien. Une excellente expérience très constructive au bout du compte et je suis confiant de ne pas avoir perdu mon temps.

La prochaine étape selon le CIRADD sera une télé-conférence avec des intervenants du monde municipal de la région. Enfin des discussions honnêtes et direct seront possibles avec ceux et celles qui prennent les décisions. Si vous avez des bonnes idées avant que ça arrive, gênez-vous pas pour les partager avec moi.

On se reparle.

Gerry :)